ARTICLE VI.
Les deux élémens compressibles, savoir le feu et l'air, ayant une densité plus
grande que celle qui leur est naturelle, augmentent la pesanteur des corps
qu'ils pénètrent, ou qui les contiennent, proportionnellement à leur quantité
dans ces corps
362. Si tous les corps qui existent, ne contenoient leurs élémens constitutifs
que dans leur état naturel, il n'y a point de doute, comme je l'ai déjà dit [19
et 20], que les corps les plus pesans de la nature ne pourvoient être que
simples et uniquement formés par l'élément terreux ; car cet élément étant plus
pesant que les autres, il s'ensuit qu'une masse de terre pure, dont les
molécules seroient dans un état d'aggrégation parfait, devroit être plus pesante
qu'une masse de toute autre matière, ou de tous corps composés ayant un égal
volume.
363. Mais comme parmi les quatre élémens connus, il s'en trouve deux qui sont
très-compressibles, et par conséquent sus- [susceptibles]
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